Le tribunal d’instance vient de condamner Frigide Barjot à quitter dans un délai de quatre mois le logement social de 173 m2 qu’elle occupe dans le 15ème arrondissement de Paris, car elle n’a pas respecté les clauses du bail en y domiciliant illégalement une activité commerciale.
Tant mieux. Mais le scandale n’est pas seulement dans cette illégalité : cette porte-parole des manifestations homophobes contre le mariage pour tous, qui se permet de donner des leçons à la terre entière sur ce qui à son avis serait une « bonne » ou une « mauvaise » famille, occupe donc tranquillement, dans un quartier plutôt chic de Paris, un duplex de 173 m2, qu’elle loue à un niveau très inférieur à celui du marché ! Pire : Le Parisien nous apprend que Frigide Barjot possède par ailleurs un "4 pièces avec balcon hérité de sa mère au 177, rue Lafayette (10e), un appartement avec balcon hérité de son père rue de Lourmel (15e), ainsi qu’une maison de vacances à Port-Grimaud, dans le golfe de Saint-Tropez (Var), une maison à Trouville-sur-Mer"…
Les 126 000 personnes actuellement en attente d’un logement social à Paris, avec une attente moyenne de dix ans, apprécieront.
Le NPA se réjouit de cette décision de justice.
Il constate aussi que le système des logements sociaux dans la capitale est décidément lui-même complètement barjot. Il faut construire massivement des logements sociaux, et d’abord pour ceux qui en ont vraiment besoin. Il faut en finir aussi avec l’opacité du système d’attribution de ces logements, qui permet de toute évidence au clientélisme des maires de prospérer.
Paris, le 31 octobre 2013